Intervention de M. Jallamion sur l'Illettrisme
Madame la présidente,
Monsieur le 1er vice-président,
Mes Chers Collègues,
Pour le groupe Front de Gauche le premier intérêt de la lutte contre l’illettrisme est de faire des femmes et des hommes, qu’elles que soient leur origine et leur condition sociale, des acteurs de notre Cité. Lutter contre l’illettrisme c’est lutter pour l’émancipation. C’est lutter pour l’égalité Femmes-Hommes car dans une société qui reste patriarcale ses conséquences sont encore plus grave pour les femmes.
Cette lutte rejoint celle contre l’analphabétisme et pour la connaissance de la langue française puisque s’ajoute trop souvent dans ces cas l’exploitation de réseaux mafieux à l’exploitation familiale et professionnelle.
Nous rejoignons donc votre vision qui semble vouloir traiter ces 3 problèmes de front notamment en ajoutant la maîtrise de la langue française aux missions du centre de ressource illettrisme. Ces deux volets sont nécessaires à la citoyenneté et à l’égalité des droits qui hélas ne sont pas encore effectifs sans lutte. Lutter pour l’Etat de droit, pour l’égalité, débattre pour s’insérer à la vie de la Cité, participer à la vie collective, à la solidarité nationale, locale ou associative le nécessite.
Nous rejoignons également la vision du plan qui insiste sur l’importance d’aller vers les populations qui subissent l’illettrisme car une certaine pudeur et/ou une méconnaissance des formations existantes font que beaucoup restent au bord de la route. Mais nous regrettons le manque dans vos rapport des relations à mener, pour la détection de l'illétrisme, avec les structures départementales et municipales, les centres sociaux, les maisons de quartier, les assistantes sociales...
Nous sommes heureux que vous vous souciez de l'existence des départements comme échelle la plus pertinente pour assurer une politique de proximité efficace.
Nous sommes également heureux d’apprendre que la droite francilienne justifie une scolarité obligatoire longue puisque c'est une des raisons (page 8 du rapport) du recul de l’illettrisme chez les jeunes.
Pour terminer : un point d’incompréhension. Vous parlez p 7 du rapport du plan 500 000. Or durant un an vous nous avez dit que le but était d’apprendre des bases d’anglais ou d’informatique. Vous nous avez même fait valoir, Monsieur Chartier, que ces formations low-cost tendant de faire baisser artificiellement le chômage, pouvaient être des modules complémentaires. Cela n’a rien à voir avec des savoirs fondamentaux. Vous dites ici le contraire alors qu’après en avoir était le thuriféraire, l’exécutif régional rejoint nos critiques en abandonnant ce plan. Ce sont des dizaines de millions d’euros que nous aurions pu investir directement contre l’illettrisme particulièrement pour la Seine-Saint- Denis où il semble être en recrudescence chez les jeunes.
Je vous remercie