Communiqué de République et Socialisme

 

Plan de relance : une fois de plus tout pour les entreprises rien ou presque pour les salariés !

Le gouvernement vient d’annoncer son plan de relance de 100 milliards d’euros. Derrière un patchwork de différentes mesures, on constate qu’une fois de plus c’est la politique de l’offre qui est confortée. Plutôt que de favoriser la demande et malgré des appels aux Français à consommer davantage, c’est la trésorerie des entreprises qui est privilégiée, y compris celle des plus grandes et cela sans aucune contrepartie.

Comme pour le CICE, le gouvernement incite les entreprises à embaucher, notamment les jeunes, mais il ne le fait qu’en parole et pas en actes. On se souvient encore du million d’emplois promis par le MEDEF dont on n’a pas vu la trace. Et de la suppression massive des contrats aidés alors que c’était un moyen efficace pour permettre aux jeunes de trouver un premier emploi et aux associations de remplir des missions indispensables à la société.

Parmi les mesures, on notera que le gouvernement affirme vouloir favoriser le ferroviaire et notamment le fret alors que le train Perpignan Rungis est toujours à l’arrêt et a été remplacé par des milliers de camions. N’oublions pas les cars Macron censés remplacer les petites lignes ferroviaires dont tout à coup on semble s’apercevoir de l’utilité.

Alors que des centaines de plans sociaux se préparent dans l’ombre, le gouvernement ne renonce pas à sa réforme de l’indemnisation du chômage même s’il a retardé son application.

Castex évoque à nouveau la réforme des retraites pourtant rejetée par l’ensemble des organisations syndicales et par le MEFEF, qui espère, lui, obtenir plus.

Et Macron ose dire que l’embauche de professeurs n’est pas une priorité d’avenir alors que l’on sait bien que l’éducation est une des clés de la réussite d’un pays.

Face à la crise économique et sociale qui s’annonce ce plan apparaît insuffisant et mal orienté.

C’est par une hausse des salaires, par l’amélioration des conditions de travail, par de vrais moyens alloués aux services publics qu’on peut stimuler le moteur de la croissance et surmonter les effets de la crise sanitaire.

Plus que jamais une autre politique est possible et nécessaire !

Paris, le 4 septembre 2020

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